En cette journée de rentrée scolaire au Canada, l’Assemblée des Premières Nations (APN) réclame plus de gestes concrets pour l’éducation de leurs enfants.
Elle voudrait avoir un plus grand contrôle du système d’éducation, un financement juste, prévisible et stable. Avec un taux d’obtention de diplôme de moins de 40 %, une nouvelle approche est nécessaire, selon le chef de l’APN Ghislain Picard,
Or, soutient M. Picard, il y a plus de succès lorsque les Premières Nations contrôlent leur éducation.
Voilà qui explique le rejet, par les Premières Nations, du projet de loi C-33 d’Ottawa qui lui confère justement plus de supervision de l’éducation des Premières Nations.
Si les autochtones voudraient que le gouvernement fédéral injecte davantage de fonds dans leur éducation, ils ne veulent pas pour autant que Ottawa en garde le contrôle.
Pour M. Picard, ce qui est en jeu, c’est la justice et l’équité, Il faut soutenir la réussite des enfants autochtones et leur permettre de réaliser leur plein potentiel.
Un engagement sans équivoque d’Ottawa
Les autochtones attendent du gouvernement fédéral un engagement sur « un processus honorable qui reconnaît et soutient la diversité régionale et locale afin d’atteindre l’objectif du contrôle par les Premières Nations de l’éducation des Premières Nations, sur la base des droits et responsabilités des Premières Nations».
«Les Premières Nations, ajoute M. Picard, constituent la population la plus jeune au Canada et celle qui affiche la croissance la plus rapide. Elles représentent l’avenir. Il est dans notre intérêt à tous d’agir pour l’éducation des Premières Nations».
Il n’est donc pas normal que près de 40 communautés des Premières Nations n’aient pas d’école ou qu’ils aient besoin de toute urgence d’en avoir une nouvelle école.
Celles-ci aimeraient avoir un système d’éducation mettant en valeur leurs langues et leurs cultures. Un système d’éducation offrant aux élèves les mêmes chances de succès que les autres canadiens.
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